J’ai tout quitté, tout abandonné …

À mes compagnes d’aventures … Fideline, Chantal, …

Au cours d’un chemin papier, je t’ai croisé. De maux en mots une jolie étape pavée d’idées. Au plaisir de te recroiser…

hiker in a mountains at the sunset

J’ai tout quitté, tout abandonné …
Me voilà partie à l’aventure de cette vie. Je voyage à travers le monde, me laissant guider par la destinée.
Sur le bord de la route, je m’arrête quelque fois pour écrire, pour échanger ou pour rencontrer. J’en croise des âmes, toutes si différentes, toutes si enrichissantes. Leurs histoires me passionnent. Je les couche sur le papier pour me les raconter.
Les différents paysages se dessinent autour de moi. Quelquefois de montagne, de forêt, de lac, d’océan, de terre plaine, de désert, … Chacun me transforme peu à peu.
Un jour peut-être, je reviendrai… ou pas.
J’ai tout abandonné sans me retourner. Je veux vivre, me sentir vivre partout, ici, là-bas ou ailleurs.
Il n’y a que toi, mon cahier que j’ai gardé. Je peux te griffonner, te caresser, t’insulter, te piétiner, tout te raconter ou te nier. Rien ne t’effraie, au contraire, tout te nourrit. Quelques fois lorsque je te lis, je découvre que je ne suis pas seule, je crois que tu réécris
certains de mes textes, car ils semblent soudain chanter.
Quelques fois lorsque je te lis, je découvre de nouveaux paysages que j’ai traversés, mais pas vraiment regardés.
Il n’y a pas de fin, juste différents chemins.
Je me suis réveillée ce matin, j’étais différente d’hier. Une autre est née et avec tout l’espace pour se vivre.
Je pourrai m’endormir lorsque je serai fatiguée. Je laisserai alors place à celle de demain qui à son tour vivra son chemin.
Rien ne m’arrête, rien ne me ralentit. Il m’arrive même de tomber amoureuse, de sentir l’émotion me transcender.
Quelques fois, c’est d’un homme, je lui donne tout ce que j’ai et repars le cœur tout chamboulé.
Quelques fois, c’est d’un pays, il me passionne et puis fatiguée, je l’abandonne.
Je suis libre, libre de vivre, libre des autres, libre des choses, libre de moi.
C’est là que je suis née, entre ici et ailleurs, au cœur du maintenant. Il était pas d’heure et j’ai beaucoup pleuré. C’était nécessaire pour pouvoir respirer.
J’ai tout quitté, tout abandonné et j’ai même fini par oublier !
Tenny

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